Les éboulements de Rocheplate (partie 1- avril 1937)
Bien que des éboulis se produisaient régulièrement depuis 1925, ils ne touchaient que le chemin départementale 92 (Moutiers Villargerel) et la route nationale 90.
L e 6 avril 1937 aux alentours de 19 h, une centaine de blocs de rochers se décrochent de la montagne, détruisant 5 journaux de vignes et 2, maisons d'habitation, et coupant la ligne télégraphique, le CD 92, la route nationale et la voie ferrée.
Bien que les dégâts matériels sont très importants, miraculeusement, il n'y a pas eu de victime. Seul un blessé léger est à déplorer.
Un bloc s'est arrêté contre le mur de la maison de M. Bouvier-garzon, qui avec son fils, en attendant le bruit de l'éboulement s'enfuient. Il sera blessé à la tête par un éclat de roche.
Autres miraculés :
M. Viguier-Carrin restaurateur à Aigueblanche se rend chez M. Jean Contamine (fils de François négociant en fromage) reçoit pour lui acheter des tomes. Après avoir bu un verre, il en refuse un deuxième et tous deux descendent voir la marchandise. Ils sont justes arrivés dans la cave lorsqu'un rocher de 4 à 5 mètres cubes éventre le mur de sa maison, traverse la cuisine et la salle à manger et ressort par la véranda, où se trouvaient quelques instants auparavant les deux hommes. Le bloc a fini sa course à quelques mètres de là, juste en face de la gare.
Après de nombreuses délibérations : conseil municipal, déplacement du préfet, conseil général (voir les quelques extraits ci-joints), il est décidé de procéder à des travaux de purge et de dynamitage.
Des trous de 3 mètres sont forés dans les blocs instables, puis remplis de dynamite, pour les pulvériser.
Les travaux, réalisés par le service de restauration des terrains en montagne, commenceront pendant l'automne 1937 et se poursuivront jusqu'en 1938, avec un arrêt pendant les fêtes de fin d'années, à la demande de la compagnie PLM, pour pouvoir faire passer les trains.
Le dynamitage final a eu lieu le 23 mars 1938 et malgré les précautions prises, les rochers touchent une maison d'habitation et le chemin départemental 92.
On pose alors 8 témoins métalliques pour surveiller les mouvements du rocher.
En 1957 un déplacement de 2 cm a été constaté et un nouveau dynamitage est projeté puis abandonné en 1958. En 1963 des valeurs d'écartement identiques sont constatées.
rapport de déliberation du conseil general (source bibliotheque national de France
extrait des délibérations du conseil general (source Bibliotheque national de France)
source:
Le petit dauphinois
-Institut de geographie alpine(les calamités en 1937)
-rapport des géologues aprés l'éboulement de 1977
-Gallica (bibliothéque nationale de France)